×

Cie Philippe Saire
Av. de Sévelin 36
1004 Lausanne
Suisse

en résidence permanente au Théâtre Sévelin 36

+41 21 620 00 12 info@philippesaire.ch

Newsletter

×

Cie Philippe Saire
Av. de Sévelin 36
1004 Lausanne
Suisse

en résidence permanente au Théâtre Sévelin 36

+41 21 620 00 12 info@philippesaire.ch

Newsletter

Je veux bien vous croire spectacle ×

Première au Théâtre Sévelin 36, Lausanne, le 23 novembre 2010. Reprise 2012. Chorégraphie pour 6 danseurs.

Avec cette nouvelle création, Philippe Saire poursuit son travail sur les codes du divertissement et termine ainsi une trilogie de pièces d’apparence légère, dont le premier opus a été créé en 2006 avec Est-ce que je peux me permettre d’attirer votre attention sur la brièveté de la vie? et le second avec Il faut que je m’absente.

Sous la trame des Numéros qui s’égrènent, des paillettes qui persistent, une autre trame, plus sombre. CE QUI se trame, se complote. Envisager alors les danseurs du plateau comme instruments d’une conspiration démesurée et ludique, dans laquelle nous serions tous englués.Considérer qu’ils sont contraints à nous distraire comme nous le sommes à être distraits. Estimer que la légèreté l’emportera toujours sur le tragique.

Ce qu’il y a d’effrayant, ce n’est pas que rien ne suffise, c’est la crainte que rien ne suffise, qu’il n’y aura jamais assez, que les choses vont perdre de leur éclat lorsqu’on les aura touchées, les boules à facettes perdre de leur brillance, les miroirs aux alouettes se voiler, devenir opaques, cesser de refléter, de nous refléter.

Ce qu’il y a d’effrayant, c’est que ce qui nous éblouit cesse de nous aveugler.

Ce 3ème opus d’une trilogie sur la distraction est obligatoirement d’un autre ordre. Il se doit d’être conclusif, ou d’ouvrir sur d’autres perspectives. A l’univers clinquant et surfait du monde du divertissement, il ne réfère plus que lointainement. Il démonte ce qui a été fabriqué. A l’égrenage de Numéros détournés, il substitue un seul grand Numéro, ultime, dont la préparation s’étire énigmatiquement et dont on ne verra probablement pas la fin. Les personnages qui l’habitent, eux-mêmes, deviennent plus troubles, allant jusqu’à se confondre.

Dans les deux premiers opus, au travers de signes infimes, de détournements, de retournements de situations, d’étirements du temps… on décelait une trame plus sombre infiltrée sous le strass et les sourires. Ici, on opère un renversement, cette trame fait surface, et le reste s’enfonce, s’estompe, s’éloigne, ne laissant que quelques des traces et paillettes.

Et cette trame, c’est aussi ce qui se trame, se complote.
C’est penser l’univers du divertissement comme un grand système favorisant le maintien du pouvoir, une fabrique à oubli.
C’est envisager les danseurs du plateau comme instruments d’une conspiration démesurée et ludique, dans laquelle nous sommes tous englués.
Si tout est important, plus rien n’a d’importance. Du pain et des jeux disaient les empereurs romains…
Ce qu’il y a d’effrayant, ce n’est pas que rien ne suffise, c’est la crainte que rien ne suffise, qu’il n’y aura jamais assez, que les choses vont perdre de leur éclat lorsqu’on les aura touchées, les boules à facettes de leur brillance, les miroirs aux alouettes se voiler, devenir opaques, cesser de refléter, de nous refléter.

Ce qui nous éblouit nous aveugle.

A l’instar d’un jeu de poupées russes, ce 3ème opus, se présente à ce jour en 3 actes.Comme la décortication d’un mécanisme de conspiration, comme sériant ce qui pourrait être ses composantes :
– l’énigmatique
– l’empathique
– la fascination

Et tout cela, au même titre que l’univers qui est traité, se doit de garder une légèreté de ton.

Philippe Saire, chorégraphe


Je veux bien vous croire est construit en 3 actes bien distincts, aussi bien dans leur forme dramaturgique qu’esthétique. Cette structure pourrait quasiment être transposée en termes cinématographiques.
Le 1er acte, extrêmement découpé, presque de l’ordre du zapping, présente une série de numéros très courts émargeant du monde du divertissement. Alors que la scène était en train d’être démontée, un groupe de danseurs, comme contraints, tente dans un premier temps de récupérer la situation, de fabriquer encore une fois de la distraction, pour finalement y renoncer.
Comme c’est souvent le cas au cirque et au music-hall, nombre des ces Numéros évoquent la disparition, la violence, la mort, une force extérieure… autant d’éléments de notre fascination de l’obscur. Ainsi, la canne du music-hall devient outil de violence, les mouvements de la cible vivante du lanceur de couteau esquivent la menace, les claquettes résonnent comme des imprécations,… Au final, les objets/signes du divertissement se suffsent à eux-mêmes, s’automatisent.
Le 2ème acte, sorte de long plan-séquence, est le plus narratif. On y suit le parcours d’un personnage, figure du chorégraphe. Il vient, à la fois naïf et roublard, défendre la suprématie de la vérité du vécu sur la fabrication du merveilleux. Au coeur de ce discours sur l’autofiction, il se laisse paradoxalement envahir par une musique émotive, par le lyrisme et la nostalgie qui vont de pair. Faisant de sa naïveté un vecteur de danger pour les autres, il provoque une catastrophe en chaîne sans fin.
Le 3ème acte, série de longs plans, déréalise la situation. Le groupe de danseurs s’est ici « automatisé », réduit à une ressemblance iconique du divertissement. Leurs propres corps semblent ne plus leur appartenir, et même cet exutoire possible que sont les saluts ne leur permet pas une libération. Commencé comme un mauvais rêve, ce 3ème acte finit de la même manière et débouche sur un monde plus onirique et inquiétant.


Je veux bien vous croire, ou la magie des «petits riens»
Le décor est celui des lendemains de fête: une boule à facettes qui se balance mollement au côté d’un projecteur éjecté du plafond, des guirlandes lumineuses déchiquetées et des serpentins qui traînent sur le sol. Ne reste de l’illusion qu’un énorme lapin blanc qui, après avoir avalé tout ce qu’il pouvait des restes des réjouissances, les régurgite, étouffé par tant d’artifices. Récupérés par cinq danseurs – quatre hommes, une femme – les objets redeviennent les instruments de la fabrication de l’oubli. Un tour de magie par ci, un pas de danse par là, un numéro par ci, un slow par là et la fête recommence son éternel tourbillon… avant de s’éteindre à nouveau. S’avance alors un homme seul (Philippe Saire), vêtu d’un éblouissant costume blanc. Portant sa table et son siège comme s’il portait sa croix, il s’y installe avant de balayer le leurre des traits de sa propre vérité. Puis, s’élançant dans un solo touchant de grâce, il rappelle que, sous le masque, la beauté est souvent plus intense.
Corinne Jaquiéry,24 Heures (CH), 21 novembre 2010

Philippe Saire et le lapin blanc
Ah la comédie musicale, le music hall, les clowns et les claquettes! Dans sa trilogie sur la distraction, Philippe Saire porte un regard ambigu sur le divertissement, cet art réglé comme du papier musique et gratifiant. D’un côté, il en souligne la beauté, le glamour. On se souvient du charme ravageur d’Anne Delahaye dans Est-ce que je peux me permettre d’attirer votre attention sur la brièveté de la vie? La blondeur réhabilitée dans une robe rouge pailletée. Et si la légèreté était sous-estimée?, se questionnait-on en sortant. Sauf que déjà dans cette création, les numéros – de voltige, de magie, de danse, etc – tournaient court, déjà la machine à rêver se grippait. Et la menace n’a fait qu’enfler. Dans Il faut que je m’absente(2008), les artistes étaient bâillonnés et enlevés en pleine représentation. C’était rapt sur rapt on Broadway. Et le lapin blanc y laissait sa santé. Dans Je veux bien vous croire, on se situe après naufrage. Les projecteurs qui pendent au bout de leur fil, les morceaux de décor appuyés contre les murs, témoignent d’un cataclysme récent. Un lapin blanc très grand (Philippe Saire) mange des bouts de tissus brillants, mais il abuse et vomit le tout sur le plateau. Bravement, la troupe de jeunes danseurs, une fille, quatre garçons, essaie de redresser la barre. Pas gagné: nez rouge de travers, claquettes hésitantes, tours de magie maladroits, c’est, pendant une demi-heure et dans un univers son et lumières haché, une succession de tentatives aussitôt avortées. Et puis, changement de ton, Philippe Saire, en costume blanc, raconte ses blessures d’enfants. Ses cicatrices. Et il danse sur Cucurrucucu Paloma, plusieurs fois, comme un adolescent. Brève parenthèse solaire avant le retour du lapin géant. L’animal avance menaçant et, dans un effet clair-obscur, avale les danseurs. La disparition du danseur? Cette fois, c’est la fin irréversible du divertissement.

Marie-Pierre Genecand, Le Temps (CH), 11 décembre 2010


Chorégraphie
Philippe Saire


Collaboration à la recherche
Mickaël Henrotay-Delaunay, Philippe Chosson


Danseurs
Philippe Chosson, Matthieu Guénégou, Mickaël Henrotay-Delaunay, Mathis Kleinschnittger, Madeleine Piguet Raykov, Philippe Saire


Conception lumière
Laurent Junod


Création sonore
Stephane Vecchione


Son
Xavier Weissbrodt


Scénographie
Sylvie Kleiber


Dramaturgie
Roberto Fratini Serafide


Costumes
Isa Boucharlat


Assistante costumes
Karine Dubois


Réalisation masque
Scilla Illardo


Habillage
Tania D’Ambrogio


Accessoires
Hervé Jabveneau


Maquillage
Julie Monot


Perruques
Nathalie Monod


Technique
Yann Serez


Assistante de production
Emilie Bobillot


Graphisme
René Walker


Photographe
Mario del Curto


Directrice administrative
Claudine Geneletti


Médiation
Sonia Meyer


Presse et communication
Astrid Lavanderos


Assistanat à la communication
Frédérique Danniau


Administration et Diffusion
Déborah Duvignaud


Administration et Assistanat à la programation
Virginie Lauwerier


Secrétariat et Billetterie
Christel Welsch


Gestion financière
Régina Zwahlen


Entretien
Olivier Schubert


Développement logociel musical
Philippo Gonteri, Doppelrahm Repeeat, Jean-Claude Blaser


↳ PHOTOS HD
↳ FICHE TECHNIQUE

Dates passées

Lausanne (CH)
23.11.2010
19.12.2010
Lausanne (CH)
04.03.2011
04.03.2011
Berne (CH)
02.04.2011
03.04.2011
TaK
Schaan (LI)
23.09.2011
23.09.2011
CCN
Belfort (FR)
02.11.2011
02.11.2011
Olten (CH)
16.11.2011
16.11.2011
Londres (UK)
22.11.2011
23.11.2011
Steckborn (CH)
01.12.2011
03.12.2011
Yverdon-les-Bains (CH)
06.12.2011
06.12.2011
Catania (IT)
31.03.2012
31.03.2012
Lucerne (CH)
10.05.2012
10.05.2012
Lausanne (CH)
12.07.2012
12.07.2012