Première au Festival de la Cité, Lausanne, le 1er juillet 1994. Chorégraphie pour 5 danseurs.
La Nébuleuse du Crabe, créée en février 1994, parlait de ces jeux-modes-règles-mouvances auxquels nous participons, et qui nous échappent. Dès le départ, Vacarme a été pensé comme traitant ces mêmes thèmes. Toutefois, la structure, la forme finale, le nombre d’interprètes en font deux spectacles très distincts. On peut parler d’un troisième volet, si l’on considère L’Alibi et le Topographe comme le premier, qui parlait de notre besoin de quadriller, de réglementer. Ainsi Vacarme constitue la dernière pièce du triptyque.
Mystère et beauté font ici ménage commun […]. Propulsions, sauts, portés… Vacarme est dansé avec une énergie âpre. Les cinq protagonistes fixent eux-mêmes les règles d’un jeu complexe dont le lino garde les traces crayeuses. Marelle, itinéraire, frontières ? Il y a toujours une part de beauté dans le mystère. Vacarme n’en manque jamais, jusqu’au baiser de paix final dont on se demande quels violents flamboiements il éteint.
Jean-Pierre Pastori, 24 Heures, Lausanne, 21 avril 1995
Vacarme est une chorégraphie pour quatre danseurs et une danseuse. Apparaissant progressivement sur scène, le temps pour chacun d’eux de définir son caractère, les protagonistes suivent leur destin avec beaucoup d’agitation, et de bruit. La chorégraphie très structurée dessine intelligemment les chemins suivis par les personnages, chemins de vie prédéterminés comme ces lignes à la craie tracées par les danseurs et dont ils ne réussisent à se détacher que provisoirement. Habillés de costumes aux couleurs vives d’un style médiéval carnavalesque, ils démontrent avec une expressivité qu’envierait la parole, combien l’être humain est inexorablement tourmenté par le jeu d’alternance entre l’attirance passionnelle et l’indifférence autoprotectrice. C’est que les gestes et mouvements corporels suffisent à dire tout ce que nos yeux sont prêts à ressentir…: écoutons seulement cette symphonie visuelle: la danse contemporaine est un language non codifié qui se prête volontiers à des associations synesthésiques. Celle de Saire s’adresse aussi à l’intellect, et en toute clarté. Enfin, outre la beauté visuelle, un choix d’extraits de musique contemporaine vient s’assortir au spectacle.
Sylvie Cachin, L’Auditoire, avril 1995
Chorégraphie
Philippe Saire
Scénographie
Jean-Marie Bosshard
Danseurs (création)
Julie Salagues,
Andreas Fratzl,
Fabrice Garcia,
Yann Lheureux,
Philippe Saire
Danseurs (Sévelin 36)
Céline Perroud,
Corinne Rochet,
Fabrice Garcia,
Philippe Saire,
Gilles Veriepe
Musique
Balanescu Quartet,
Krons Quartet,
Test Dept
Lumières
Jean-Marie Bosshard,
Laurent Junod
Costumes
Jocelyne Pache
Chorégraphie
Philippe Saire
Scénographie
Jean-Marie Bosshard
Danseurs (création)
Julie Salagues,
Andreas Fratzl,
Fabrice Garcia,
Yann Lheureux,
Philippe Saire
Danseurs (Sévelin 36)
Céline Perroud,
Corinne Rochet,
Fabrice Garcia,
Philippe Saire,
Gilles Veriepe
Musique
Balanescu Quartet,
Krons Quartet,
Test Dept
Lumières
Jean-Marie Bosshard,
Laurent Junod
Costumes
Jocelyne Pache