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Cie Philippe Saire
Av. de Sévelin 36
1004 Lausanne
Suisse

en résidence permanente au Théâtre Sévelin 36

+41 21 620 00 12 info@philippesaire.ch

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Etude sur la légèreté spectacle ×

Première à la Gesnerallee de Zurich, le 7 janvier 1998. Chorégraphie pour 6 danseurs.

On peut le tourner et le retourner comme on le veut: un homme reste un homme – et un oiseau un oiseau! L’un est soumis à la pesanteur, l’autre aussi mais dispose d’une paire d’ailes. Et quand une plume tombe, la chute est bien plus lente que celle d’un homme. Boum, le voilà à terre. Un danseur à la recherche de Légèreté.

« Etude sur la légèreté »: les trois danseuses et trois danseurs de la Compagnie Philippe Saire mesurent eux-mêmes leurs pouls, s’auscultent les bras, les jambes pour juger de leur souplesse et de leur poids, et ils vont jusqu’à enlever leurs habits, qui évoquent des blouses de médecin. Les gestes et pas vont droit au but, comme si les danseurs bougeaient avec le flux lymphatique, qui dans notre organisme, sépare le bon grain de l’ivraie. Les pas, qui doucement prennent l’empreinte au sol, s’accélèrent pour jaillir en courses explosives. La vitesse permet de voler. Mais l’homme reste ce qu’il est. Il reste aussi éloigné du chant mélodieux de l’oiseau porté par le vent printanier dans l’espace blanc, que des planches anatomiques qui pendent du ciel de la scène, comme dans une salle d’étude.

Mais l’homme peut se tourner et se retourner, presque autant qu’il le veut. Il peut danser, vivre son équilibre. Il peut affiner sa conscience (corporelle) jusqu’à focaliser ses énergies en une fraction de seconde. Il se sent alors plein d’une Légèreté cristalline, vibrante. Les danseurs réagissent les uns aux autres de manière hypersensible. Les danseuses et danseurs sont à la fois accrochés à la terre et folâtres, magnifiquement en accord avec le flux de la danse pendant la seconde partie du spectacle.

Noir est l’espace, floues les limites entre terre et ciel. Les danseurs de déplacent dans la chaude lumière qui inscrit dans l’espace sombre des rails, des cercles et des carrés, tout en sculptant les corps. La musique de Johann Sebastian Bach les porte. Et la Légèreté s’épanouit là où l’on se retrouve en soi, là où les forces s’équilibrent, à deux, à six – ou seul, en soi-même. Les mains et la lumière s’entremêlent et dans le ciel de la scène naissent des étoiles. Comme si la danse actionnait l’univers. Un véritable instant de magie. Pour terminer, un danseur, seul, tourne sur son axe, comme une planète qui tourne et se retourne, tourne et se retourne…

Le chorégraphe lausannois Philippe Saire, l’un des plus innovateurs de Suisse, cultive un langage de danse subtil et sans afféterie, qui oscille entre abstraction et récit. La danse explore, questionne, sans exiger de réponses définitives. L’art de la danse contemporaine n’a rien à cacher: on peut le tourner et le retourner comme bon nous semble. Tout est dans l’instant, rien ne peut être retenu, surtout la Légèreté.

Ce spectacle a reçu le Prix d’auteur des 6èmes Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-St-Denis en mai 1998.


A Lausanne et Genève, la troupe du Vaudois danse “ Etude sur la Légèreté ”. Début à l’école. Fin sur des chemins buissonniers, du côté de la nuit et de la sérénité. Magnifique. Des danses de Philippe Saire, voilà peut-être la plus nette. Et la plus déliée. Celle qui passe, le plus franchement, d’une physique en miettes à des bribes de métaphysique. Du blanc laboratoire au noir de la forêt. Du geste quantifié à une physique de l’abandon. Celle qui démarre par une certitude bétonnée (la pesanteur, comme loi la mieux partagée du monde) pour finir sur une leçon aléatoire : et si la légèreté était une façon de cohabiter avec la nuit ou la mort ? De qui s’agit-il ? De se demander comment garder l’âme légère face à l’insoutenable lourdeur de l’être. Transportée sur le terrain de la danse, la question ne revient pas seulement à opposer ballet classique et danse contemporaine, mais à rappeler que lourdeur et immobilité sont l’antichambre de la mort. […]
Etude sur la Légèreté, Le nouveau Quotidien, Stéphane Bonvin, janvier 1998

Saire, ou le bonheur total. Le chorégraphe lausannois présente “ Etude sur la Légèreté ”, sa nouvelle création. Un ballet en deux volets, technique et humoristique, qui vous donne des ailes. Il vient de fêter ses quarante ans et affiche une maturité rayonnante. Philippe Saire, qui dirige sa propre compagnie à Lausanne depuis onze ans, ne cesse de progresser dans le difficile art qu’est la danse contemporaine. Au fil du temps, sa créativité s’épanouit, son vocabulaire s’enrichit et l’humour se faufile dans ses oeuvres. Public et programmateurs de théâtre ne s’y trompent d’ailleurs pas : la compagie tourne beaucoup, en Suisse, en France, au Danemark ou aux Etats-Unis. “ Etude sur la Légèreté ”, sa nouvelle création présentée en primeur à Zurich au début de ce mois, se révèle être un peu enchantement. […]
Etude sur la Légèreté, Le Matin, Isabelle Fabrycy, janvier 1998

Dans le diptyque de sa nouvelle création, le chorégraphe vaudois passe de l’anatomie ludique à l’enchantement pur, où les danseurs “ font ballon ”. […] “ Etude sur la Légèreté ” se présente comme un diptyque. Une demi-heure de physique amusante ; et, passé la pause, trente minutes d’enchantement. Ainsi qu’il l’avait fait dans “ L’Alibi et le Topographe ”, Philippe Saire prend la mesure des choses. Calepin en main, ses trois danseuses examinent leurs partenaires. Des planches anatomiques – musculature, squelette ; systèmes sanguin et rachidiens… – accentuent ce que ces oscultations à peine styliséees peuvent avoir de prosaïque. Expérience faite, la chute d’une danseur est plus rapide que celle d’une plume, mais du moins le garçon peut-il rebondir ! En contrepoint, un habile montage sonore associe des gazouillis d’oiseaux, un cha-cha-cha et la voix de Salvador Dalí parlant de mouches… Lorsque la rideau se rouvre, les parois blanches qui encadraient la scène ont fait place à une boîte noire. Le chant humain – Jean Sébastien Bach – remplace avantageusement celui des volatiles. Un très subtil réseau d’éclairages – signé Jean-Marie Bosshard – segmente désormais l’espace. Au début, des “ douches ” écrasent les artistes ; le plus souvent, une lumière ascendante les porte. Car ici, tout est élévation, à commencer par les portés. Seuls ou à plusieurs, les danseurs “ font ballon ” comme on disait au siècle passé. Chorégraphie, musique et costumes – les costumes très inventifs de Jocelyne Pache – fascinent par leur légèreté. Eclatant. […]
Etude sur la Légèreté, 24Heures, Jean-Pierre Pastori, janvier 1998

La danse de Philippe Saire donne des ailes. Avec son “ Etude sur la Légèreté ”, le chorégraphe vaudois offre certainement sa plus belle pièce . Minutieusement construite, emplie à la fois de gaieté et de gravité, sa danse s’envole et nous emporte au-delà du poids des choses. […] A la fois les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, le chorégraphe vaudois a imaginé une œuvre en deux parties très distinctes. La première se veut concrète, claire. C’est “ L’Etude ” en elle-même. Un blanc clinique de circonstance domine. Les corps se décortiquent. Avant de parler de légèreté, il y a bien sûr le poids. Et tout a du poids… Ici une épaule se soulève, retombe, là un doigt fait de même. On prend des notes. Un danseur soulève un corps, son voisin tient une plume dans sa main. Ils lâchent. Qui touchera le sol en premier, le corps du danseur ou la plume ? Le ton se veut mutin, les regards à chaque fois désarçonnés par cette lourdeur qui nous tient, toujours. Des plans de coupes du corps humain s’affichent, des oiseaux chantent, Jean-Luc Godard parle et tout nous rappelle, avec humour, que la légèreté est un fantasme.

Et si la légèreté n’était pas une affaire de corps, mais bien plutôt une transparence de l’âme ? Peut-être qu’elle ne se voit pas, mais se sent, plus instinctivement ? Comme une réponse à la première danse, une seconde danse naît. Dans le noir, ou dans des rais de lumière infiniment discrets. Les mouvements lèchent l’obscurité, comme de petites flammes. Les corps entrent et sortent, depuis la gauche, la droite sans que l’on ne s’en aperçoivent. Ils gilssent, avec une précision mathématique, sur Jean-Sébastien Bach ou le silence. Et la danse se fait presque classique, dans sa structure complexe, minutieusement construite alors que le geste reste libre. Aucun saut ne sert la légèreté, celle-ci étant horizontale, étrange, enivrante. Elle est là simplement, dans l’énergie, dans la joie des corps. Désormais, l’évidence donne des ailes : cette légèreté tant recherchée se niche dans le ventre, dans la tête, dans les interstices des mouvements. […][…]

Etude sur la Légèreté, Journal de Genève et Gazette de Lausanne, Philippa de Roten, Janvier 1998

Tout léger. Quand l’homme veut voler : une création de la Compagnie Philippe Saire a ouvert les feux du mois de la danse au Theaterhaus Gessnerallee. […] Le chorégraphe lausannois Philippe Saire, l’un des plus innovateurs de Suisse, cultive un langage de la danse subtil et sans afféterie, qui oscille entre abstraction et récit. La danse explore, questionne, sans exiger de réponses définitives. L’art de la danse contemporaine n’a rien à cacher : on peut le tourner et le retourner comme bon nous semble. Tout est dans l’instant, rien ne peut être retenu, surtout pas la Légèreté. […]
Etude sur la Légèreté , Tages Anzeiger, Eva Bucher, Janvier 1998

La légèreté, par un lourd travail du corps. […] C’est ainsi que les six magnifiques danseuses et danseurs de la Compagnie Philippe Saire s’efforcent de surmonter la pesanteur, de trouver ce point qui libère l’être humain de la terre sans toutefois l’abandonner. Et ils le font de manière si gauche et si pesante qu’on voudrait leur tendre à chacun une paire de chaussons de pointe et le tutu qui pourrait donner l’illusion de la légèreté. Mais c’est précisément ce frottement de la réalité au rêve, de l’incapacité au désir, qui rend la première partie de cette “ Etude sur la légèreté ” si passionnante. La danse comme vision. Chez Philippe Saire, c’est de la danse. Dans la seconde partie de son spectacle, sur des extraits de sonates pour violons et de lieders de Bach, les danseurs, dans leur costume noir lumineux dessiné par Jocelyne Pache, lâchent l’ombre pour naître à la lumière où – simplement et rapidement – ils se rencontrent furtivement avant que la lumière ne disparaisse. Cette deuxième partie témoigne du talent chorégraphique exceptionnel de Saire qui joue avec l’espace, se l’approprie, le morcelle, le recompose, par des regroupements très dirigés, mais aussi grâce à la régie lumières très raffinée de Jean-Marie Bosshard. […]
Etude sur la Légèreté , Neue Zürcher Zeitung, Lilo Weber, Janvier 1998


Chorégraphie
Philippe Saire


Danse
Karine Grasset, Carmen Marti / Vinciane Gombrovicz, Corinne Rochet, Massimo Biacchi, Laurent Coderch / Matthieu Burner, Nicholas Pettit


Scénographie et lumières
Jean-Marie Bosshard


Musique
Julien Sulser, Jean-Sébastien Bach


Costumes
Jocelyne Pache


↳ PHOTOS HD
↳ FICHE TECHNIQUE

Dates passées

Zürich (CH)
07.01.1998
10.01.1998
Lausanne (CH)
20.01.1998
29.01.1998
Genève (CH)
30.01.1998
30.01.1998
Lucerne (CH)
11.02.1998
14.02.1998
Copenhague (DK)
18.02.1998
19.02.1998
Francfort (DE)
17.03.1998
18.03.1998
Chiasso (FR)
25.04.1998
25.04.1998
Paris (FR)
14.05.1998
14.05.1998
Verscio (CH)
23.05.1998
23.05.1998
Berne (CH)
29.05.1998
30.05.1998
Meyrin (CH)
13.10.1998
13.10.1998
Bordeaux (CH)
20.10.1998
20.10.1998
Düsseldorf (DE)
23.10.1998
24.10.1998
29.10.1998
29.10.1998
Olten (CH)
13.11.1998
13.11.1998
Fribourg (CH)
27.11.1998
28.11.1998
Lausanne (CH)
18.03.1999
28.03.1999
17.03.2000
17.03.2000