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Cie Philippe Saire
Av. de Sévelin 36
1004 Lausanne
Suisse

en résidence permanente au Théâtre Sévelin 36

+41 21 620 00 12 info@philippesaire.ch

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Faust spectacle ×

Première au Théâtre Municipal de Lausanne, le 24 janvier 1999. Chorégraphie pour 9 danseurs.

Le Mythe. S’affronter à l’un des trois grands mythes de notre civilisation – avec Don Quichote et Don Juan – a quelque chose d’effrayant. De par la profusion d’œuvres qu’il a suscitées, de par aussi la charge immaîtrisable qu’il contient. S’il a traversé cinq siècles, c’est que Faust contient tous les éléments qui nous permettent de relier notre atemporelle condition humaine aux préoccupations du moment.

Faust parle d’un pacte, d’un passage. Le passage d’un homme qui a consacré sa vie à la connaissance, à la pensée, et qui se trouve face à un échec. Le pacte qu’il signe, c’est celui d’un retour en arrière, à sa jeunesse, ses élans, ses sens dont il s’est coupé. Une seconde chance. Et un apprentissage car, sur ce plan-là, il ne sait rien.

C’est empli d’avidité, pressé par un décompte du temps et investi de nouveaux pouvoirs, qu’il va aborder cette seconde vie. Insatiable. Mais l’apprentissage des sens, c’est aussi celui des relations, et Faust va donner corps à la notion, jusqu’alors abstraite pour lui, de l’amour. Et il va être rattrapé par la pensée, insupportable lorsqu’elle devient conscience.

Faust dilue dans le temps ce moment où, jeunes adultes, nous cherchons le sens de l’existence et nous découvrons notre sensualité. Ce que nous gardons de l’un et l’autre, cette marge entre nos aspirations et ce que nous réalisons, cette “négociation”, est insoutenable pour Faust. Entier, Faust se perd entièrement.


Quand Philippe Saire flirte avec Méphisto. Les quelque 1000 spectateurs présents dans la salle ont acclamé les neuf interprètes de Faust, donné en création mondiale. Pour relever ce fabuleux défi, Philippe Saire n’a pas lésiné sur les moyens: magnifique partition originale de Daniel Perrin, interprétée en live, paravents en plexiglas reflétant savamment les lumières, conçus par le sculpteur Carmen Perrin, danseurs recrutés avec sagacité. Ce Faust est le fruit d’un travail redoutable de créativité et de précision. […] Au fil des égarements de Faust, écartelé entre les plaisirs de la chair et ceux de l’esprit, le spectacle s’étoffe et s’intensifie à un rythme saisissant. Saire plonge avec bonheur dans la sensualité, ses danseurs explosent sur des sonorités un brin arabisantes. Dans cette construction extrêmement complexe, tout est maîtrisé : l’occupation de l’espace, les pas rapides et légers, l’alternance entre silences et musique.
Le Matin, Isabelle Fabricy, 25 janvier 1999

Philippe Saire dans Faust : son “hésitation poétique” fait un tabac. A l’Opéra de Lausanne, Philippe Saire donnait la première représentation de son Faust; au demeurant, une de ses pièces les plus ambitieuses. […] De superbes séquences d’ensemble truffées de vols et de voltes scandent ces 90 minutes. Du grand mythe, le chorégraphe retient que le pacte signé permet un “retour en arrière, à la jeunesse, les élans, les sens” dont Faust s’est coupé. Faust, c’est Matthieu Burner, figure solaire. Riche idée théâtrale, Méphisto – lunaire s’il en est – se présente sous trois avatars, ce qui multiplie d’autant les opportunités chorégraphiques. Rien d’étonnant à ce que la pièce balance entre la lumière et l’ombre, entre l’éclat des modules de plexiglas dessinés par Carmen Perrin et l’obscurité dans laquelle Jean-Marie Bosshard – le concepteur des éclairages – avale les protagonistes.

24 Heures, Jean-Pierre Pastori, 26 janvier 1999

Faust brille dans un décor de plexiglas. De la tragédie de Goethe, Philippe Saire ne garde que quelques éléments clés, et les trois personnages principaux : Faust, Méphisto (incarné par trois danseurs) et Marguerite. le plateau est délimité par des parois en plexiglas (décor simplissime mais splendide de Carmen Perrin), inondées tout à tout d’une lumière blanche, dorée ou rouge sang. Sur une musique d’un trio à cordes et de percussions, composée sur mesure par Daniel Perrin, les danseurs évoluent dans une atmosphère faite de tensions et de sensualité. Il y a par exemple ce fameux pacte que Faust conclut avec le diable, une scène superbe : Méphisto déroule centimètre après centimètre un énorme tapis rouge, et invite Faust – qui hésite – à franchir le pas et venir danser dessus. Ou encore ce pas de deux final, où Marguerite se meurt imperceptiblement dans les bras de Faust. Par la malice du diable, Marguerite morte se transforme en Méphisto, et Faust, hébété, répète les mêmes pas amoureux avec Satan…
Le Temps, Anna Hohler, 22 novembre 1999

Devil’s Dance – Faust by the Philippe Saire Dance Company. That literature is one of the sources of dance is confirmed repeatedly by Philippe Saire in his interpretation of Faust. The work now showing at the Theaterhaus Gessnerallee – after its premiere in Lausanne – is a fascinating spectacle in which Saire and his eight dancers shift between gravity and lightness, with original music for a quartet led by the composer Daniel Perrin. It satisfactorily answers the question: how can thought be shown as dance? Before Faust’s pact with Mephisto the bodies turn inwards, the groups are deployed geometrically, and the dancers stride the stage with outstretched arms, as though creating space. The pact heralds a total change: now the lines waver, the bodies twist or seem ready to explode, and we are shown that the new confusion is as tightly controlled as was the old life. Both are bound by the same laws. The final confrontation between Faust and Gretchen is an insightful treatment of the end of the story, and a powerful moment: a wrestle between the taking and the sparing of life. This Faust is a splendid demonstration of the choreographer’s command of space, of his art in controlling the dancers as individuals and in groups, now mingling, now separating, according to the rhythms of storytelling yet without lapsing into narrative. In the Swiss contemporary dance scene, mastery to this degree is indeed outstanding. Neue Zürcher Zeitung, January 1999

A frequent visitor to the Turning World season, Compagnie Philippe Saire’s latest creation takes its inspiration from the Faust legend, but anyone not au fait with the storyline could be forgiven for not making the association, since the theme is applied in an impromptu fashion. {…} But the strength of the piece lies more in its visual appeal than in any narrative sense, and Saire’s choreographic language, as seen here, is rich and innovative. Short phrases of movement are neatly punctuated by still moments, and the dancers – nine in total, wrap themselves from one position to another with dextrous ease. Running for 70 minutes, the dancers are pushed to physical limits, and in one notable passage they throw themselves into a session of explosive, mercurial lacery with the eruptive force of one suddenly let out of a tin. This section concludes when each of the men scoops up one of the panting women for a new phrase of coupledom. Additional visual interest is furnished by Jean-Marie Bosshard’s lighting design, which throws a succession of intriguing patterns on to the floor. If this Faust is perhaps ten minutes too long, it still maintains a rapport with its audience and is an admirable piece.
Emma Manning, The Stage, London, May 1999


Chorégraphie
Philippe Saire


Danse
Massimo Biacchi, Matthieu Bruner, Manuel Chabanis, Vinciane Gomrovicz, Karine Grasset, Estelle Héritier, Corinne Rochet, Philippe Saire, N.N.


Danse (reprise Sévelin 36, nov. 99)
Nabih Amaraoui, Marion Ballester, Karine Grasset, Estelle Héritier, Matthieu Burner, Manuel Chabanis


Scénographie
Carmen Perrin


Lumières
Jean-Marie Bosshard


Musique
Daniel Perrin


Costumes
Anna van Brée


Musiciens
Grégoire Lefebvre, Pascal Desarzens, Pierre-François Massy, Jean Rochat


↳ PHOTOS HD
↳ FICHE TECHNIQUE

Dates passées

Lausanne (CH)
24.01.1999
24.01.1999
Zürich (CH)
28.01.1999
30.01.1999
Lucerne (CH)
22.04.1999
24.04.1999
Londres (UK)
07.05.1999
08.05.1999
Naples (IT)
08.06.1999
09.06.1999
Cisano (IT)
03.08.1999
03.08.1999
Sao Paulo (BR)
09.08.1999
21.08.1999
Berne (CH)
02.09.1999
03.09.1999
Leipzig (DE)
04.11.1999
04.11.1999
Lausanne (CH)
18.11.1999
28.11.1999
Bâle (CH)
03.12.1999
04.12.1999
Lucerne (CH)
15.01.2000
15.01.2000
Bourges (FR)
05.04.2000
05.04.2000